25/9/2025

Octobre Rose, tout savoir sur le dépistage du cancer du sein

Sensibilisation Octobre Rose : tout savoir sur le dépistage du cancer du sein et comment le prévenir. Contactez Jinko pour vous accompagner.

Octobre Rose, tout savoir sur le dépistage du cancer du sein

Chaque mois d’octobre, la France voit fleurir un symbole devenu universel : le ruban rose. Derrière cette couleur douce se cache un enjeu de taille : la lutte contre le cancer du sein, premier cancer chez la femme en France. Chaque année, plus de 59 000 nouveaux cas sont diagnostiqués et près de 12 000 décès surviennent. Pourtant, détecté tôt, ce cancer peut être traité efficacement, avec des chances de survie à 5 ans supérieures à 90%.

C’est là qu’intervient le dépistage, véritable pilier de la prévention. Octobre Rose est le moment idéal pour rappeler son importance, informer sur les méthodes existantes, apprendre les bons gestes d’auto-surveillance et mettre en lumière les dispositifs spécifiques pour les femmes à risque. Dans cet article, nous faisons le point sur tout ce qu’il faut savoir.

Octobre Rose : de la sensibilisation à l’action

Née aux États-Unis dans les années 1990 et introduite en France en 1994, la campagne Octobre Rose s’est imposée comme un rendez-vous incontournable. Elle ne se limite pas à distribuer des rubans roses : son objectif est clair et concret, à savoir, informer, sensibiliser et encourager au dépistage.

Chaque année, des associations, des établissements de santé, des collectivités et des entreprises s’unissent pour organiser des événements : courses solidaires, illuminations de monuments, ateliers d’information, collectes de fonds pour la recherche. Mais au cœur de cette mobilisation, il y a surtout un message essentiel : le dépistage sauve des vies.

Octobre Rose, c’est aussi un moment de solidarité. Des patientes partagent leurs témoignages, des proches racontent leur soutien, et des professionnels de santé rappellent que chaque femme, quel que soit son âge, peut agir pour prendre soin de ses seins.

Le dépistage du cancer du sein : c’est quoi, pour qui et comment ?

Le dépistage consiste à rechercher un cancer avant l’apparition de symptômes, afin de le détecter à un stade précoce. Pourquoi est-ce si important ? Parce qu’un cancer détecté tôt est souvent plus facile à traiter, avec des traitements moins lourds et des chances de guérison beaucoup plus élevées.

En France, il existe un programme national de dépistage organisé :

  • Il concerne toutes les femmes de 50 à 74 ans, considérées comme la tranche d’âge la plus exposée.
  • Tous les deux ans, elles reçoivent par courrier une invitation pour réaliser une mammographie gratuite, prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
  • L’examen est complété par une palpation mammaire effectuée par un professionnel de santé.
  • Pour garantir la fiabilité, chaque mammographie est lue par deux radiologues différents, limitant le risque d’erreur.

La mammographie reste l’examen de référence : il permet de repérer de très petites anomalies invisibles à l’œil nu ou à la palpation. Dans certains cas, une échographie peut être prescrite en complément, notamment pour les seins denses.

👉 À savoir : moins de 50% des femmes invitées participent au dépistage organisé en France. Un chiffre encore trop bas, qui montre l’importance de renforcer l’information et de lever les freins (peur, manque de temps, appréhension).

Comment pratiquer l’auto-surveillance ?

Au-delà des rendez-vous médicaux, il existe un geste simple et accessible à toutes : l’auto-palpation des seins. Elle ne remplace pas la mammographie, mais elle permet de mieux connaître son corps et de repérer rapidement une anomalie.

Quand la pratiquer ? : Idéalement, une fois par mois, après les règles, car les seins sont alors moins tendus et plus faciles à examiner. Pour les femmes ménopausées, il est conseillé de choisir une date fixe chaque mois.

Comment faire ?

  1. Observation devant un miroir : vérifier s’il y a une modification de la forme, une asymétrie, une rétraction du mamelon ou une anomalie de la peau.
  2. Palpation debout (sous la douche par exemple) : avec la pulpe des doigts, explorer le sein en cercles concentriques de l’extérieur vers le mamelon.
  3. Palpation allongée : en plaçant un coussin sous l’épaule, palper le sein avec la main opposée, puis vérifier aussi sous l’aisselle.

Les signes qui doivent alerter :

  • Une boule dure, fixe ou douloureuse,
  • Une rougeur ou une zone épaissie de la peau,
  • Un écoulement anormal du mamelon,
  • Une asymétrie nouvelle entre les seins.

En cas de doute, il faut consulter rapidement un médecin. Dans 8 cas sur 10, il ne s’agit pas d’un cancer, mais seul un professionnel peut le confirmer.

Les signes à observer
Pratiquer l'auto-palpation

Le dépistage spécifique pour les femmes à risque

Si le dépistage organisé s’adresse à toutes les femmes de 50 à 74 ans, certaines présentent un risque accru et nécessitent un suivi renforcé :

  • Antécédents familiaux : mère, sœur, fille ou plusieurs proches touchées par un cancer du sein ou de l’ovaire.
  • Anomalies génétiques connues : mutations BRCA1, BRCA2 ou autres.
  • Antécédents personnels : lésion mammaire à risque, irradiation thoracique dans l’enfance ou l’adolescence.

Pour ces femmes, le dépistage peut commencer dès 30 ans, avec :

  • une mammographie annuelle,
  • parfois complétée par une IRM mammaire, plus sensible,
  • un examen clinique régulier par un professionnel.

Ce suivi est défini en concertation avec un onco-généticien ou un gynécologue, et permet une prise en charge adaptée et personnalisée.

Octobre Rose : initiatives pour faciliter le dépistage

L’un des points forts d’Octobre Rose, c’est qu’il transforme la sensibilisation en actions concrètes. Partout en France, des initiatives facilitent l’accès au dépistage et accompagnent les femmes dans leur parcours.

  • Les “camions roses” : unités mobiles de dépistage qui se déplacent dans les zones rurales ou éloignées, pour permettre aux femmes d’accéder facilement à une mammographie.
  • Ateliers d’auto-palpation : organisés par des associations ou des soignants, ils permettent d’apprendre les bons gestes et de se sentir plus à l’aise avec l’auto-surveillance.
  • Journées de dépistage gratuites dans les centres de santé et hôpitaux, souvent accompagnées de conférences, stands d’information, séances de questions-réponses avec des médecins.
  • Événements sportifs et solidaires comme “La Parisienne” ou les marches roses, qui allient activité physique, prévention et collecte de fonds pour la recherche.
  • Illuminations symboliques de monuments en rose (Tour Eiffel, mairies, châteaux), qui rappellent la mobilisation collective.

Ces actions montrent que le dépistage n’est pas seulement une démarche individuelle : c’est un mouvement collectif, soutenu par des professionnels, des associations et toute la société.

Conclusion

Le dépistage du cancer du sein est un levier majeur de prévention et de guérison. Octobre Rose en est le rappel chaque année, mais la vigilance doit rester constante. Mammographie tous les deux ans à partir de 50 ans, auto-palpation régulière dès 25 ans, suivi spécifique pour les femmes à risque : autant de gestes simples qui sauvent des vies.

Octobre Rose est plus qu’une campagne : c’est un appel à l’action, un moment de solidarité et de partage. Grâce aux initiatives locales et nationales, aux ateliers et aux unités mobiles, le dépistage devient accessible à toutes.

👉 Le message à retenir : plus le cancer du sein est détecté tôt, meilleures sont les chances de guérison. Informez-vous, prenez rendez-vous, apprenez les bons gestes, et parlez-en autour de vous. Ensemble, faisons du dépistage une évidence, en octobre et toute l’année !

Sources :