15/5/2025

Chirurgie du cancer : que manger pour bien récupérer ? 

Quels aliments privilégier après une chirurgie du cancer ? Jinko vous donne des conseils nutrition pour soutenir votre récupération.

Chirurgie du cancer : que manger pour bien récupérer ? 

Après une opération pour traiter un cancer, beaucoup de personnes se demandent : que manger pour bien récupérer  ? Quels aliments vont aider à cicatriser plus vite et à reprendre des forces ? Comment éviter les complications liées à la chirurgie ou aux traitements qui suivent ? Une chose est sûre : l’alimentation joue un rôle central dans le processus de guérison. Dans cet article, Alexie, diététicienne chez Jinko, vous propose un guide complet pour savoir comment bien nourrir votre corps après une chirurgie et favoriser une meilleure récupération.

Pourquoi l’alimentation est-elle si importante après une chirurgie ?

Une opération est toujours un choc pour l’organisme. Après l’intervention, les tissus doivent se réparer, le système immunitaire doit se renforcer, et le corps a besoin d’énergie pour retrouver son équilibre. Une alimentation adaptée permet de :

  • Favoriser une cicatrisation plus rapide
  • Diminuer les risques d’infections
  • Améliorer la tolérance aux traitements (chimiothérapie, radiothérapie)
  • Réduire la fatigue et maintenir un bon moral

Même en cas de faible appétit après l’opération, chaque petit repas contribue à nourrir les cellules, renforcer les défenses naturelles et soutenir le rétablissement.

Les aliments clés pour bien récupérer

Les protéines, le carburant de la réparation : Les protéines sont essentielles pour reconstruire les tissus endommagés. Il est conseillé de consommer :

  • Viandes maigres (poulet, dinde)
  • Poissons (gras comme le saumon, le maquereau ou les sardines pour les oméga-3, ou maigres comme le cabillaud, le merlu, la sole…)
  • Œufs
  • Produits laitiers (fromages, yaourts, fromages blancs, lait)
  • Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots), si elles sont bien tolérées

Les fruits et légumes, des alliés pour les vitamines et les antioxydants : Ils apportent des vitamines (C, A, E), des minéraux et des fibres essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire et à la lutte contre l’inflammation. Variez entre légumes crus et cuits, en fonction de votre énergie, et votre tolérance digestive. Pareil pour les fruits. 

Et pour un gain de temps et d'énergie, n'hésitez pas à consommer des fruits et légumes surgelés ! 

Les bonnes graisses et les féculents, un soutien énergétique : Les matières grasses de qualité aident à la production cellulaire et apportent de l’énergie. Il ne faut pas les négliger : huile d’olive, huile de colza, avocat, noix et amandes sont à intégrer régulièrement à l’alimentation.

Les féculents sont une source d'énergie pour le corps et le cerveau, consommer produits céréaliers, légumes secs et tubercules est donc indispensable.

Un petit plus pour booster la récupération ? : Certains aliments sont particulièrement riches en nutriments protecteurs : 

  • les baies (myrtilles, framboises), 
  • les graines de lin concassées ou l’huile de lin, les graines chia (à hydrater avant de consommer), sources végétales d’oméga-3.

L’hydratation : un pilier essentiel

Une bonne hydratation est fondamentale après une chirurgie. Selon l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support (AFSOS), boire suffisamment réduit jusqu’à 30% le risque de complications au moment de la cicatrisation. L’eau facilite aussi l’élimination des toxines et prévient les infections.

Objectif : 1,5 à 2 litres par jour et si vous avez un petit appétit et/ou des troubles digestifs, favorisez une hydratation en dehors des repas.

  • Eau plate
  • Bouillons légers (de légumes ou de poulet)
  • Infusions non sucrées
  • Boissons riches en électrolytes si vous avez des pertes hydriques importantes (drains, sondes)

Il est important d’éviter les boissons déshydratantes comme l’alcool et de limiter le café qui peut irriter l’estomac et accélérer le transit.

Les aliments à limiter ou à éviter

Certaines catégories d’aliments peuvent freiner la récupération :

  • Les aliments ultra-transformés, riches en sucres ajoutés et en graisses saturées, qui entretiennent l’inflammation
  • Les plats épicés ou très gras, qui peuvent aggraver les troubles digestifs
  • Les boissons sucrées, qui perturbent l’équilibre glycémique et peuvent aggraver des syndromes digestifs post-chirurgicaux.

Une alimentation simple, douce, et ré-introduite progressivement selon votre tolérance reste la meilleure approche. 

Il reste important de vous faire plaisir, les produits sucrés ne sont pas interdits, mais préférez-les, les moins transformés possible et/ou maison.

Adapter son alimentation aux effets secondaires des traitements

Après la chirurgie, les traitements complémentaires (chimiothérapie, radiothérapie) peuvent entraîner des effets secondaires qui impactent l’alimentation. Voici quelques ajustements simples pour mieux les gérer :

Nausées : Privilégier des aliments froids ou tièdes, qui dégagent moins d’odeurs, éviter les plats gras ou épicés, et fractionnez vos prises alimentaires sur la journée. Au lieu de faire 3 repas par jour, faites 4 à 5 petits repas répartis sur la journée. 

Diarrhée : Optez pour des aliments constipants et faciles à digérer comme les féculents blancs (pâtes, riz blanc, semoule, pomme de terre), les bananes, ou les compotes, et évitez les légumes et fruits crus ET les céréales complètes et légumineuses, riches en fibres. 

Perte d’appétit : Misez sur de petites portions riches en calories et en protéines, comme les smoothies nutritifs, les œufs brouillés, ou les fromages doux, afin de maintenir un apport énergétique suffisant.

Les erreurs fréquentes à éviter

  • Sauter les repas : Même en cas de faible appétit, il est important de garder des apports alimentaires réguliers pour éviter la perte d’énergie et prévenir la dénutrition. Plusieurs petits repas dans la journée sont souvent plus faciles à tolérer qu’un gros repas.
  • Manger trop vite : Bien mâcher les aliments facilite la digestion et réduit les risques de ballonnements ou de douleurs abdominales.
  • Oublier de s’hydrater : Même sans soif, il est essentiel de boire régulièrement pour soutenir l’organisme et favoriser le processus de récupération.

Pourquoi un suivi nutritionnel personnalisé est indispensable

Chaque personne a des besoins spécifiques selon son âge, son poids, son état général et les traitements suivis. Un suivi nutritionnel post-opératoire avec un diététicien permet :

  • D’adapter les apports caloriques et protéiques en fonction des besoins réels
  • De détecter précocement les signes de dénutrition ou de carences
  • De répondre aux difficultés spécifiques rencontrées (perte de goût, douleurs digestives, manque d’appétit)

Dans votre établissement de soin, des diététiciennes sont là pour adapter vos repas et vous conseiller. De retour chez vous, des professionnels spécialisés libéraux peuvent accompagner les patients pour établir un plan nutritionnel sur mesure et les guider à chaque étape de leur convalescence.

Conclusion

L’alimentation est une véritable alliée dans la récupération après une chirurgie liée au cancer. Bien se nourrir, c’est non seulement donner au corps ce dont il a besoin pour guérir, mais aussi se donner les moyens de retrouver de l’énergie et de l’espoir pour avancer sereinement.

Pour bénéficier d’un accompagnement nutritionnel personnalisé après votre chirurgie, découvrez les services proposés sur Jinko.care. Vous n’êtes pas seul·e sur ce chemin : des experts sont là pour vous guider vers une récupération pleine de vitalité.

Sources