Le sentiment d'être en décalage touche la majorité des patients atteints de cancer, voici comment l'accepter grâce à un accompagnement adapté.
Chaque année en France, près de 400 000 personnes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer. Au-delà des traitements, ce diagnostic entraîne souvent un bouleversement profond de l’identité et du quotidien.
L’enquête RÉALITÉS 2, menée par Pfizer, met en lumière l’impact de la maladie sur la vie de tous les jours : elle accentue le sentiment de décalage avec le monde extérieur, et bouscule les repères habituels.
Cette sensation, aussi troublante soit-elle, est une réaction naturelle face à l’épreuve. Elle fait partie du cheminement. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des ressources concrètes et des accompagnements adaptés pour aider à traverser cette phase et reconstruire peu à peu un nouvel équilibre, à votre rythme.
Un mécanisme d'adaptation naturel : Le processus d'adaptation à la maladie passe nécessairement par une phase de questionnement identitaire. Cette période n’a rien de confortable, mais c’est un passage obligé pour les patients avant d’arriver à accepter cette nouvelle réalité.
Les professionnels de santé soulignent que ce sentiment de décalage constitue un mécanisme de protection permettant d'intégrer progressivement les changements imposés par la maladie. Cette phase de transition, vécue par plus de deux tiers des patients, permet au psychisme de s'adapter graduellement à une situation de vie modifiée.
Le rôle constructif des émotions : Les émotions que vous traversez — même les plus douloureuses — jouent un rôle essentiel dans le chemin vers la guérison. La tristesse permet de faire le deuil de certains repères, la colère peut devenir une force pour avancer, et la peur pousse souvent à mieux prendre soin de soi.
Loin d’être des obstacles, ces émotions sont des étapes naturelles et nécessaires pour se reconstruire. Elles méritent d’être reconnues, entendues, et non refoulées.
Les recherches en psycho-oncologie montrent que les personnes qui apprennent à accueillir et à exprimer ce qu’elles ressentent développent souvent de meilleures capacités d’adaptation à long terme. Ressentir de la tristesse, de la peur ou du découragement ne signifie pas que vous êtes faible. Cela signifie simplement que vous êtes humain·e, et que vous vivez une épreuve intense.
Le bouleversement émotionnel quotidien : L'impact psychologique du cancer se manifeste par une succession d'émotions intenses qui peuvent sembler au premier abord contradictoires. La peur de l'inconnu se mêle à des moments de courage inattendu, et la colère face à la maladie peut alterner avec des périodes de profonde tristesse.
Cette montagne russe émotionnelle crée naturellement un sentiment de décalage avec l'entourage qui, malgré sa bienveillance, ne peut pas toujours comprendre l'intensité de ces ressentis. Même si vous réussissez à communiquer librement avec votre entourage sur ce que vous traversez, vous ne vivez plus tout à fait la même réalité et il n’est pas rare de ressentir un sentiment d’inadéquation.
Les changements physiques et leur impact quotidien : La chute des cheveux est souvent l’un des signes les plus visibles du traitement, mais d’autres changements corporels peuvent également venir bouleverser l’image que l’on a de soi. Les variations de poids, qu’il s’agisse d’une perte ou d’un gain, modifient parfois profondément la silhouette.
Les cicatrices chirurgicales, elles, marquent la peau, tout comme certaines réactions cutanées dues aux traitements, qui peuvent altérer la texture ou l’éclat du teint.
Ces changements physiques, même temporaires pour certains, créent un décalage entre l'image que l'on a de soi et celle que l'on découvre dans le miroir chaque matin. Il est nécessaire d’accueillir ce sentiment avec bienveillance et de vous dire que, lorsque le traitement prendra fin, ces changements s'estompent au fur et à mesure.
L'impact sur les relations sociales : Le sentiment de décalage se manifeste souvent de manière progressive et subtile :
Les patients rapportent souvent que même les interactions les plus simples deviennent complexes, car elles nécessitent de gérer le regard des autres et leurs réactions face à la maladie. Ce ressenti est courant et profondément humain. Vous n’êtes pas seul·e à le traverser.
Les transformations dans la sphère familiale : Au sein de la famille, les relations avec les proches connaissent souvent des modifications profondes. Certains membres de la famille peuvent développer une surprotection qui, bien que bienveillante, peut être ressentie comme étouffante.
D'autres peuvent sembler prendre de la distance, non par manque d'amour, mais par difficulté à gérer leurs propres émotions face à la maladie.
Les rôles au sein de la famille se transforment, particulièrement lorsque la personne malade doit temporairement renoncer à certaines responsabilités. Ces changements dans la dynamique familiale peuvent renforcer le sentiment d'être en décalage et la sensation de ne plus occuper la même place qu'avant.
Si vous souffrez de ces changements dans vos relations, n’hésitez pas à vous tourner vers des professionnels qui pourront vous accompagner et vous donner les clés pour retrouver un équilibre familial.
L'importance de la communication et du partage : Le soutien psychologique joue un rôle fondamental dans l'acceptation de ce sentiment de décalage. Les psycho-oncologues, spécialement formés pour accompagner les patients atteints de cancer, offrent un espace sécurisant pour explorer ses émotions et développer des stratégies d'adaptation personnalisées.
Par exemple, les groupes de parole, animés par des professionnels et réunissant des personnes traversant des expériences similaires, permettent de briser l'isolement et de partager des ressources pour faire face aux défis quotidiens.
Les approches complémentaires de soutien : Les soins de support jouent un rôle clé dans le parcours de soin. Bien qu’ils ne soient pas médicaux, ils contribuent grandement à votre bien-être physique, émotionnel et social.
La socio-esthétique, par exemple, aide à se réconcilier avec son image corporelle modifiée : elle propose des techniques concrètes pour prendre soin de soi, malgré les changements physiques. Si cela vous intéresse, la socio-esthéticienne pourra vous donner des astuces en maquillage, en soin du visage ou de vos cheveux.
Chez Jinko, nos socio-esthéticiennes sont là pour bien plus que de simples conseils : elles vous accompagnent avec écoute et bienveillance pour vous reconnecter à vous-même.
D’autres soins de support peuvent compléter cette approche :
Combinés, ces soins forment un véritable soutien global sur le chemin de la reconstruction.
L'expérience du cancer transforme inévitablement le rapport à soi et aux autres, mais cette transformation peut aussi devenir source d'évolution positive. De nombreux patients témoignent avoir développé une conscience plus aiguë de leurs priorités de vie, une capacité accrue à exprimer leurs besoins et une empathie plus profonde envers les autres.
Le chemin vers cette nouvelle normalité demande du temps et de la patience. Chaque personne avance à son rythme, découvrant progressivement ses propres ressources et les soutiens qui lui correspondent le mieux.
Pour initier votre parcours personnalisé dans l’acceptation de votre nouvelle différence, contactez gratuitement notre infirmière Jinko qui pourra vous guider dans ce processus.