23/5/2025

Lutter contre la désadaptation à l'effort pendant le cancer

Découvrez comment combattre la désadaptation à l'effort pendant un cancer grâce à l'APA. Conseils, exercices et bénéfices pour améliorer votre qualité de vie.

Lutter contre la désadaptation à l'effort pendant le cancer

Lorsqu'une personne est touchée par le cancer, son corps traverse de nombreux changements. La désadaptation à l'effort est un défi majeur qui touche une majorité des patients pendant les traitements

Ce phénomène, également appelé « déconditionnement physique », n'est pourtant pas une fatalité. Des solutions concrètes et efficaces existent pour maintenir vos capacités physiques et améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins. Amélie, infirmière et directrice de la coordination de soins chez Jinko, vous aide à comprendre ce mécanisme et à savoir comment le combattre pour mieux vivre avec la maladie.

La désadaptation à l'effort : un phénomène complexe pendant le cancer

Le déconditionnement physique se manifeste par une diminution progressive et parfois insidieuse des capacités physiques durant la maladie.

Les études menées par la Fondation ARC révèlent que la majorité des patients rapportent une fatigue significative pendant leur parcours de soins. Cette fatigue n'est pas une simple lassitude passagère, mais un véritable mécanisme physiologique qui s'installe progressivement. Elle s'accompagne souvent d'une perte musculaire, appelée « sarcopénie » par les médecins. Cela peut jouer sur votre autonomie, mais aussi sur les effets secondaires des traitements.

La désadaptation s'installe selon un schéma bien identifié par les professionnels de santé : 

  1. La fatigue initiale, qu'elle soit liée à la maladie ou aux traitements, conduit naturellement à réduire votre niveau d'activité. 
  2. Cette réduction entraîne une perte progressive de vos capacités physiques, ce qui augmente encore la sensation de fatigue.
  3. Les recherches montrent que le niveau d'activité physique des personnes touchées par le cancer devient significativement inférieur à celui de la population générale. 

Plus précisément, six patients sur dix modifient leur activité au moment du diagnostic, dont la majorité dans le sens d'une diminution.

Les bénéfices scientifiquement prouvés de l'activité physique pendant les traitements

Face à ce constat, les recherches scientifiques ont démontré l'importance capitale de maintenir une activité physique adaptée pendant le cancer. 

Les études de la Fondation ARC mettent en évidence une réduction moyenne de 36% de la fatigue chez les patients qui maintiennent une activité physique pendant leurs traitements. Ce bénéfice considérable s'accompagne d'autres effets positifs tout aussi importants sur la santé physique et mentale.

Sur le plan physique, l'activité régulière permet de préserver votre masse musculaire, un facteur essentiel pour mieux tolérer les traitements. Elle améliore également vos capacités cardio-respiratoires, renforce le système immunitaire et vous aide à maintenir une meilleure densité osseuse. 

Les recherches ont notamment démontré qu'après un cancer du sein, la pratique d'une activité physique régulière diminue le risque de récidive de 24% et le risque de décès lié au cancer de 28%.

Sur le plan psychologique, les bénéfices sont tout aussi significatifs. L'activité physique adaptée contribue à réduire l'anxiété et les épisodes dépressifs qui peuvent jalonner la maladie. Elle améliore aussi la qualité du sommeil, renforce l'estime de soi et aide à maintenir une image corporelle plus positive. Tout ce qu’il vous faut pour une meilleure qualité de vie globale pendant et après les traitements.

Une approche progressive et personnalisée pour lutter contre la désadaptation

Pour lutter efficacement contre le déconditionnement, misez sur une approche progressive et personnalisée. Il est important de comprendre que l'activité physique adaptée ne se limite pas à la pratique sportive intensive. Tout mouvement qui augmente la dépense énergétique par rapport au repos apporte des bénéfices. Chez Jinko, on vous propose de structurer votre pratique physique en deux phases : 

  1. La première phase commence par des activités légères du quotidien. Une simple marche dans votre quartier, même à vitesse réduite, c’est déjà un excellent début. Nous vous proposons également des exercices de yoga doux ou de respiration, à intégrer facilement à votre quotidien. Ces activités, qui peuvent sembler modestes, constituent une base essentielle pour reconstruire vos capacités physiques, à votre rythme.
  2. Dans un second temps, lorsque le corps s'est habitué à ces premiers efforts, vous pouvez alors introduire des activités d'intensité modérée. La marche peut devenir plus dynamique, par exemple avec pour objectif d'atteindre un rythme permettant de parcourir 2,5 km en 30 minutes. Le vélo d'appartement à faible résistance ou la natation douce sont aussi d'excellentes options pour cette phase intermédiaire.

Recommandations pratiques pour une activité physique sécurisée et efficace

Pour mettre en place une activité physique adaptée, assurez-vous de suivre certaines recommandations essentielles à votre sécurité. La première règle consiste à débuter dès que possible, idéalement dès le début des traitements, avec bien sûr l'accord préalable de l'équipe médicale. Plus tôt l'activité physique est intégrée dans le parcours de soins, plus les bénéfices seront importants.

La régularité prime sur l'intensité. On vous recommande de pratiquer plusieurs fois dans la semaine, même si chaque session reste courte au début. L'objectif, à terme, est d'atteindre 30 minutes d'activité quotidienne, mais il est tout à fait possible, et même recommandé, de fractionner ce temps en plusieurs sessions de 10 minutes, particulièrement au début.

L'accompagnement professionnel joue un rôle crucial dans la mise en place d’une activité physique adaptée. Jinko vous aide à mettre en place un parcours de soins sur mesure, encadrés par des professionnels spécifiquement formés pour adapter les exercices aux capacités des patients et assurer un suivi personnalisé de leurs progrès.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter gratuitement notre infirmière. Elle vous aidera à identifier vos besoins et des premières pistes d’accompagnement thérapeutique avec Jinko.

Sources :