19/5/2025

Peut-on avoir un enfant après un cancer ?

Faire face au cancer sans renoncer à devenir parent, c’est possible. Découvrez comment protéger votre fertilité avant de commencer les traitements.

Peut-on avoir un enfant après un cancer ?

Apprendre que l’on est atteint d’un cancer est un véritable bouleversement. Très vite, au-delà des traitements, des questions profondes émergent, comme celle de savoir s’il sera possible, un jour, d’avoir un enfant. Si vous êtes en âge de procréer, cette préoccupation est tout à fait légitime, et il est important de l’aborder dès le début de votre parcours.

La bonne nouvelle, c’est que la médecine a fait d’immenses progrès. Aujourd’hui, il existe des solutions concrètes pour préserver, et parfois retrouver, sa fertilité après un cancer. En connaissant les enjeux et les options disponibles, vous pourrez aborder cette étape avec davantage de confiance et de sérénité.

L'impact des traitements anticancéreux sur la fertilité

Certains traitements du cancer peuvent avoir un impact sur la fertilité. Leur effet varie selon le type de traitement, votre âge, et les doses administrées. 

  • La chimiothérapie : en ciblant les cellules qui se divisent rapidement, peut altérer temporairement ou définitivement la production des cellules reproductrices. L'intensité de cet impact varie selon les protocoles utilisés. Certaines chimiothérapies présentent un risque plus élevé que d'autres, avec des taux d'infertilité pouvant atteindre 80% dans certains cas. 

Votre âge au moment du traitement joue un rôle crucial : plus vous êtes jeune, meilleures sont vos chances de récupération de fertilité.

  • La radiothérapie : particulièrement lorsqu'elle cible la région pelvienne, peut également compromettre la fertilité. L'exposition des organes reproducteurs aux rayonnements ionisants peut endommager les ovaires chez la femme ou affecter la production de spermatozoïdes chez l'homme. Les effets dépendent de la dose totale reçue, de la zone traitée et de la durée du traitement. 

Les techniques de radiothérapie actuelles sont plus précises. Elles permettent de mieux protéger les organes reproducteurs, et donc de réduire les risques pour la fertilité.

Les solutions qui existent pour préserver votre fertilité

Les solutions pour les femmes : des options multiples et personnalisées : Pour les femmes confrontées à un cancer, plusieurs techniques de préservation de la fertilité sont disponibles. 

  • La congélation d'ovocytes représente aujourd'hui une option fiable et largement pratiquée. Cette procédure nécessite une stimulation ovarienne d'environ deux semaines, suivie d'un prélèvement d'ovocytes sous anesthésie locale. Les ovocytes sont ensuite vitrifiés et peuvent être conservés pendant plusieurs années. Les taux de réussite sont encourageants, vos chances de grossesse seraient comparables à celles de la fécondation in vitro classique.

  • La congélation de tissu ovarien constitue une alternative prometteuse, particulièrement adaptée si vous êtes jeune ou si la stimulation ovarienne n'est pas possible. Cette technique, plus récente, permet de préserver une grande quantité de follicules ovariens. Le tissu peut être réimplanté après votre guérison, permettant potentiellement une reprise naturelle de la fonction ovarienne.

Les solutions pour les hommes : une démarche simple et efficace : Pour les hommes, la conservation du sperme représente la principale méthode de préservation de la fertilité. Cette procédure, relativement simple, peut être réalisée rapidement avant le début des traitements. Il est recommandé d'effectuer plusieurs recueils pour optimiser les chances de succès futures. Le sperme est analysé, puis congelé dans l'azote liquide au sein des CECOS (Centres d'Étude et de Conservation des Œufs et du Sperme humains). Cette technique présente d'excellents taux de conservation et de réussite lors d'une utilisation ultérieure.

Le délai avant d'envisager une grossesse

Après votre guérison, il vous faudra encore un petit peu de patience avant d’envisager une grossesse pour vous assurer qu’elle se déroule dans les meilleures conditions. 

En règle générale, les médecins recommandent d’attendre entre six mois et deux ans après la fin des traitements avant de tenter une grossesse. Ce délai varie en fonction du type de cancer, des thérapies reçues et de votre état de santé général. Il permet non seulement de vérifier que la maladie est bien stabilisée, mais aussi de s’assurer que l’organisme a éliminé toute substance pouvant être nocive pour une future grossesse.

Pendant cette période, un suivi médical régulier est mis en place. Des examens spécifiques, comme des bilans hormonaux ou des échographies, permettent de surveiller la reprise de votre fonction reproductive et d’évaluer le moment le plus favorable pour concevoir. Selon votre situation, d'autres analyses peuvent également être proposées pour affiner cette évaluation.

L'accompagnement médical et psychologique 

Le parcours vers la parentalité après cancer nécessite un accompagnement pluridisciplinaire.Vous pouvez vous adresser à votre oncologue, votre gynécologue, ou un psychologue qui seront toujours à votre écoute. Cette approche permet d'aborder tous les aspects de votre projet parental, qu'ils soient médicaux, émotionnels ou pratiques.

Le soutien psychologique joue un rôle particulièrement important. La période d'attente, les questionnements sur la fertilité et les inquiétudes concernant l'avenir pourraient vous causer du stress et de l'anxiété. Les professionnels de Jinko sont formés spécialement autour des problématiques liées au cancer. Ils vous accompagnent pour traverser ces moments et maintenir un équilibre émotionnel et physique favorable à la réalisation de votre projet.

Les alternatives et solutions complémentaires

Si la conception naturelle s'avère difficile, la procréation médicalement assistée (PMA) offre aujourd’hui des perspectives très positives. Les techniques ont beaucoup évolué ces dernières années, avec des taux de réussite en constante progression. Le choix de la méthode la plus adaptée dépend de nombreux facteurs : votre parcours médical, le type de traitements reçus, mais aussi vos souhaits et vos projets de vie.

D’autres possibilités existent également, comme le don de gamètes (ovocytes ou spermatozoïdes), ou encore l’adoption. Ces options peuvent susciter de nombreuses questions, et il est normal d’avoir besoin de temps pour y réfléchir. Vous ne serez pas seul·e dans cette démarche : les équipes médicales et les associations spécialisées sont là pour vous accompagner, vous informer et vous soutenir tout au long de ce chemin. Des associations spécialisées peuvent vous informer et vous accompagner dans ces démarches.

Conclusion : un message d'espoir et d'accompagnement

Aujourd’hui, avoir un enfant après un cancer n’est plus un rêve lointain, mais une réalité possible pour de nombreuses personnes. Grâce aux avancées médicales, à l’implication des équipes spécialisées et aux différentes solutions proposées, il est désormais possible de construire un projet parental, même après la maladie.

Chaque parcours est unique, et il est important d’aborder ces questions le plus tôt possible, afin de mettre en place les meilleures options pour préserver votre fertilité.

Sachez que vous n’êtes pas seul·e : des professionnels sont là pour vous écouter, vous informer et vous accompagner, avec bienveillance, tout au long de ce chemin.

Sources :