5/9/2025

Rentrée scolaire : aider un enfant avec un parent malade

Aidez votre enfant à mieux vivre la rentrée malgré la maladie d’un parent. Jinko vous accompagne au quotidien, contactez-nous dès maintenant.

Rentrée scolaire : aider un enfant avec un parent malade

Lorsqu’un parent est touché par le cancer, toute la famille est impactée. Les enfants, en particulier, ressentent souvent des émotions complexes qu’ils ne savent pas toujours exprimer. Entre les bouleversements du quotidien, les inquiétudes liées à l’état de santé du parent malade et la vie scolaire à gérer, ils peuvent vite se sentir dépassés.

Cet article s’adresse avant tout à vous, proches aidants : conjoints, grands-parents, frères, sœurs, amis ou enseignants qui côtoient l’enfant au quotidien. Comment soutenir un enfant dans ce contexte ? Comment l’aider à trouver ses repères à l’école comme à la maison ? Comment être une présence rassurante sans cacher la réalité ?

Voici quelques pistes concrètes pour vous aider à accompagner un enfant tout au long de son année scolaire et au sein de sa famille.

Parler de la maladie avec l’enfant

La première étape est souvent la plus difficile : expliquer la maladie. L’enfant ressent très vite que quelque chose ne va pas. Si le sujet reste tabou, il risque d’imaginer pire que la réalité ou de se sentir exclu.

  • Si vous êtes un proche (conjoint, grands-parents, amis), il est important d’encourager le parent malade à parler et de lui proposer d’être présent si besoin ou de prendre le relais si c’est trop difficile, mais aussi de se tenir prêt à répondre simplement aux questions de l’enfant.
  • Si vous êtes enseignant, quelques mots rassurants suffisent : l’enfant doit sentir qu’il peut vous poser des questions sans honte.

Le maître-mot reste l’honnêteté, adaptée à l’âge de l’enfant. Vous pouvez dire :

  • « Papa/Maman est malade, il doit aller à l’hôpital pour se soigner. »
  • « Il sera parfois fatigué, mais ça ne change rien à l’amour qu’il a pour toi. »

L’objectif est d’éviter les zones d’ombre, tout en maintenant un cadre rassurant.

Prévenir l’école et créer un relais éducatif face au cancer

Un enfant dont le parent a un cancer peut avoir des comportements changeants : difficultés de concentration, fatigue, anxiété, hypersensibilité. Dans ce contexte, l’école devient un relais essentiel.

  • Si vous êtes un proche (conjoint, famille) : vous pouvez prendre le relais du parent malade pour rencontrer l’enseignant en début d’année ou en cours d’année pour lui expliquer la situation. Cela permet aux professeurs de mieux comprendre certaines réactions.
  • Si vous êtes enseignant, vous pouvez de votre côte vous montrer attentifs et adapter les attentes (par exemple, accepter un travail rendu en retard ou réduire la charge de devoirs).

Informer l’école, c’est créer une chaîne de soutien autour de l’enfant. Cela évite les malentendus (« il est distrait » devient « il vit une situation compliquée ») et donne à l’enfant un environnement bienveillant et sécurisant.

Maintenir des repères malgré la maladie

Le cancer bouleverse le quotidien. Entre les soins, les hospitalisations, la fatigue, les journées ne se déroulent plus « comme avant ». Or, les enfants ont besoin de repères pour se sentir en sécurité.

En tant qu’aidant, vous pouvez aussi jouer un rôle clé en maintenant :

  • Des routines simples (repas aux mêmes heures, rituel du coucher).
  • Des petits rendez-vous familiaux réguliers (lecture du soir, sortie au parc, moment télé ensemble).
  • Des moments d’insouciance, où le cancer n’est pas au centre des discussions.

Et si vous êtes enseignant, vous pouvez contribuer en offrant un cadre scolaire stable : horaires, règles claires, encouragements réguliers.

Ces repères rassurent l’enfant, même si tout n’est pas « normal ».

Soutenir l’enfant émotionnellement quand un parent a un cancer

Quand un parent a un cancer, l’enfant traverse un tourbillon d’émotions : peur, tristesse, colère, parfois culpabilité (« Est-ce que c’est ma faute si maman/papa est malade ? »).

Votre rôle est de lui montrer que toutes ces émotions sont légitimes :

  • Si vous êtes un proche, vous pouvez instaurer des moments de parole libre, sans jugement. Vous pouvez dire par exemple : « Tu as le droit d’être en colère ou triste, c’est normal. »
  • Si vous êtes enseignant, vous pouvez être attentifs aux signaux : baisse d’attention, isolement, agitation. Un simple « Je vois que tu n’as pas l’air bien aujourd’hui, veux-tu en parler ? » peut déjà ouvrir une porte.

Dans certains cas, un suivi psychologique ou un groupe de paroles pour enfants peut être un vrai soutien.

Valoriser les forces de l’enfant

La maladie d’un parent donne parfois à l’enfant le sentiment de porter un fardeau trop lourd. Pour contrebalancer cela, il est essentiel que vous valorisiez ses réussites.

  • À la maison : félicitez-le pour une bonne note, un dessin, une aide donnée au quotidien.
  • À l’école : encouragez ses efforts, même minimes.

Chaque petit succès compte : il redonne confiance et montre que l’enfant avance malgré les difficultés.

Gérer les absences et imprévus

Dans le parcours de soins en oncologie, il y a souvent des imprévus : hospitalisations, rendez-vous médicaux, moments de grande fatigue. Cela peut perturber la vie scolaire de l’enfant.

  • Si vous êtes un proche, vous devez communiquer avec l’école pour prévenir en cas d’absence et expliquer la situation.
  • Si vous êtes enseignant, vous pouvez aider en donnant des supports de cours à distance, ou en adaptant la charge de travail.

L’essentiel : évitez de faire culpabiliser l’enfant pour ses absences, et au contraire, accompagnez-le dans son retour progressif à la normale.

Préserver l’insouciance et le plaisir

Un enfant n’a pas à porter toute la gravité de la situation. Oui, son parent est malade, mais il a aussi besoin de jouer, rire, avoir des amis, se projeter dans l’avenir.

  • Si vous êtes un proche, organisez des activités légères : sorties, jeux, fêtes d’anniversaire.
  • Si vous êtes enseignant, favorisez l’intégration et la participation à des activités collectives.

Ces moments « hors maladie » permettent à l’enfant de souffler et de rester avant tout… un enfant.

Conclusion :

Aider un enfant dont le parent est atteint d’un cancer est un défi collectif. Conjoint, famille, amis, mais aussi l’école et les enseignants, vous avez tous un rôle à jouer pour qu’il ne se sente pas seul.

En créant un climat de confiance, en maintenant des repères et en valorisant ses forces, nous pouvons tous contribuer à alléger son fardeau.

Chez Jinko, nous savons combien ces situations peuvent être éprouvantes. Nos équipes accompagnent les familles touchées par la maladie avec un soutien psychologique, éducatif et social. Parce qu’aucun enfant ne devrait affronter seul les répercussions du cancer d’un parent, nous travaillons main dans la main avec vous et vos proches pour construire un quotidien plus serein.

Sources :

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