L'alimentation joue un rôle clé pour gérer les effets secondaires de l'hormonothérapie. Découvrez comment améliorer votre quotidien avec Jinko.
Traitements indispensables en cas de cancer hormono-dépendant comme pour certains cancers du sein ou pour le cancer de la prostate notamment, ces traitements sont souvent une source d’inquiétude à cause des effets secondaires possibles. Synonyme de bouffées de chaleur, de fatigue, de douleurs articulaires, de baisse de libido et autres effets désagréables au quotidien, ces traitements aux molécules bien que différentes, ont souvent des effets indésirables du même ordre. Alors c’est pénible et vous pouvez être tenté de tout arrêter parfois, mais saviez-vous que l’alimentation peut vous aider à améliorer certains de ces symptômes ? Marie-Noëlle, diététicienne chez Jinko, vous explique comment une alimentation adaptée peut vous aider à gérer les effets secondaires de l’hormonothérapie et améliorer votre qualité de vie.
Certains cancers sont hormono-dépendants, c’est-à-dire que la tumeur possède des récepteurs spécifiques où les hormones se fixent pour croître. L’hormonothérapie a donc pour but d’empêcher le cancer de se développer en empêchant les cellules de produire des hormones ou en bloquant les hormones pour qu'elles ne puissent pas stimuler les cellules cancéreuses.
L’hormonothérapie est généralement utilisée en complément des autres thérapies comme la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Selon le type de cancer, les molécules utilisées sont différentes :
Ces molécules, bien que très efficaces, peuvent entraîner des effets secondaires variables d'une personne à l'autre : les symptômes peuvent apparaître dès le début du traitement tout comme longtemps après. Cependant, il est possible de prévenir leurs apparitions ou de limiter leurs effets en adoptant certains comportements hygiéno-diététiques simples
Comment se faire aider pour supporter l'hormonothérapie ?
La question des effets secondaires est donc centrale en cas de traitement par hormonothérapie et elle nécessite souvent une approche multidisciplinaire, incluant :
Marie-Noëlle, onco-diététicienne, vous explique comment adapter son alimentation peut faire une différence significative dans votre bien-être quotidien.
Souvent redoutées dans le cadre de l'hormonothérapie des cancers du sein, les bouffées de chaleur sont rapportées dans moins de 45% des cas par les patientes ! Elles sont dues à une dissipation thermique rapide et très forte, conséquence de la vasodilatation des vaisseaux sanguins. Elles se manifestent donc par de la sueur et des rougeurs avec une prédominance nocturne.
Voici quelques astuces alimentaires pour ne pas les aggraver :
Bon à savoir : La prise du traitement peut être décalée du soir au matin si les bouffées ont tendance à être déclenchées la nuit et vice et versa ; parlez-en à votre médecin !
Les insomnies et réveils nocturnes sont souvent multifactorielles : stress, sueurs nocturnes, fatigue nerveuse et non physique, etc… En modifiant les hormones circulantes, l’hormonothérapie peut également modifier le taux d’hormones favorables à l’endormissement ou d’hormones stimulantes.
Pour compenser cette moins bonne biodisponibilité, quelques adaptations nutritionnelles peuvent être intéressantes à mettre en place :
Il est également important de se rappeler qu’un dîner au calme et dans une ambiance agréable est souvent une première étape pour un coucher serein et que les autres facteurs d’insomnies ou de réveils nocturnes sont à prendre en compte, l’alimentation venant en renfort uniquement.
Le stress, la fatigue et les variations hormonales provoquent souvent des variations d’humeur. Cet état émotionnel peut être déstabilisant pour vous ou votre entourage. Si de nombreux facteurs sont à prendre en compte comme l’activité physique, vous pouvez également vous appuyer sur l'alimentation pour vous soutenir dans la stabilisation de ces aléas émotionnels :
En intégrant ces aliments à votre régime quotidien, vous pouvez renforcer votre bien-être général. En effet, dans les paragraphes suivants, vous verrez comment ces éléments contribuent également à lutter contre les autres effets secondaires fréquents.
Des douleurs apparaissent et un cercle vicieux peut se mettre en place : les douleurs rendent la pratique d’une activité physique plus difficile, la sédentarité s’accentue entretenant une majoration des douleurs articulaires et musculaires à la mobilisation.
Au-delà de la nécessité de pratiquer quotidiennement une activité physique, ajouter à vos repas certains aliments peut vous permettre de lutter contre l’inflammation articulaire, favoriser la calcification et préserver la masse musculaire :
S’il est essentiel d’éviter le cercle vicieux - douleur, sédentarité, perte de masse musculaire, douleur- pour éviter une inadaptation à l’effort, il est également important de lutter contre la sédentarité pour éviter de diminuer ses besoins énergétiques pouvant entraîner une prise de poids, celle-ci pouvant majorer les douleurs également.
Sous hormonothérapie, le corps peut subir un changement morphologique : le tissu graisseux à tendance à se stocker plus dans le ventre pour les traitements hormonaux gynécologiques par exemple ; d’autres, comme les corticostéroïdes, entraînent de la rétention d’eau qui fait “gonfler” ou déséquilibre le taux de sucre dans le sang.
Outre l’activité physique, quelques principes diététiques facilement applicables devraient vous aider à éviter ou limiter la prise de poids :
N’hésitez pas à demander le soutien d’une diététicienne qui saura vous aider à adapter votre alimentation sans privations !
La prise de poids peut favoriser une hausse des lipides circulant dans le sang et notamment du cholestérol. Mais il est également possible d’avoir du cholestérol sans être en surpoids. Le LDL est associé à une augmentation du risque des maladies cardiaques mais a également un impact négatif sur certains cancers, comme celui du sein : majorant les risques ou diminuant l’efficacité des traitements hormonaux.
Certains aliments peuvent vous aider à maintenir un taux de cholestérol satisfaisant :
Enfin, en cas d’hypercholestérolémie, limiter les graisses saturées et trans (beurre, crème, charcuterie, viande rouge) peut aider à diminuer le cholestérol.
De nombreux éléments nutritionnels cités dans cet article font partie intégrante de l’équilibre nutritionnel. Réaliser des repas équilibrés apportent tout ce dont le corps a besoin :
Exemple de plat équilibré :
Consulter une diététicienne peut vous permettre de retrouver les bons réflexes nutritionnels et d’adopter des habitudes alimentaires qui seront soutenantes par rapport à vos traitements.
La question des effets secondaires de l'hormonothérapie nécessite une approche multidisciplinaire dans laquelle l’alimentation a son rôle. Une alimentation équilibrée peut faire une différence significative sur votre bien-être quotidien et vous permettre de tenir le coup. N’hésitez pas à en parler avec vos professionnels de santé ou à réaliser un bilan gratuit une infirmière Jinko, vous pourrez découvrir les soins de support et les stratégies nutritionnelles les mieux adaptées à votre situation. N'oubliez pas que vous n'êtes pas seul et que de nombreuses ressources sont disponibles pour vous soutenir : courage !
L'alimentation peut vous aider à mieux supporter les effets secondaires de l’hormonothérapie. En suivant les conseils de Marie-Noëlle et en utilisant les ressources de Jinko, chaque patient peut trouver le soutien nécessaire pour traverser cette période difficile avec plus de confort et de sérénité.