10/7/2025

Hormonothérapie : traitement clé de nombreux cancers

Découvrez comment l'hormonothérapie révolutionne le traitement des cancers : stratégies, efficacité, conseils pratiques, vous saurez tout !

Hormonothérapie : traitement clé de nombreux cancers

Face au diagnostic d'un cancer, de multiples traitements peuvent vous être proposés. Parmi eux, l'hormonothérapie peut se révéler utile pour traiter certains types de cancers.

Cette thérapie, qui s'est considérablement développée ces dernières années, permet d'améliorer significativement les chances de guérison en ciblant spécifiquement l'action des hormones sur les cellules cancéreuses. 

En comprenant son fonctionnement et ses bénéfices, vous pourrez mieux appréhender ce parcours thérapeutique, qui peut s'étendre sur plusieurs années.

Comment fonctionne l'hormonothérapie dans le traitement du cancer ?

Les rôles des hormones sexuelles sur les cellules tumorales : Votre corps produit naturellement différentes hormones qui jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de vos organes. Certaines d'entre elles, notamment les hormones sexuelles, peuvent malheureusement stimuler la croissance de cellules cancéreuses. 

L'hormonothérapie agit comme un régulateur sophistiqué qui intervient précisément sur ces mécanismes. Dans le cas du cancer du sein, par exemple, les œstrogènes et la progestérone peuvent favoriser le développement des cellules tumorales. Pour le cancer de la prostate, c'est la testostérone qui joue ce rôle stimulateur.

Les deux stratégies de l’hormonothérapie : Le principe d'action de l'hormonothérapie repose sur deux stratégies principales : 

  • La première consiste à bloquer la production des hormones concernées, comme si l'on fermait le robinet à la source. 
  • La seconde vise à empêcher ces hormones d'atteindre les cellules cancéreuses en bloquant leurs récepteurs, comme si l’on changeait les serrures pour que les clés ne puissent plus fonctionner. 

Cette double approche permet de contrôler la progression du cancer.

Dans quels cas l'hormonothérapie est-elle prescrite ?

L’hormonothérapie ne se limite pas au traitement des cancers du sein ou de la prostate. Elle concerne en réalité plusieurs types de cancers dits « hormonodépendants », c’est-à-dire dont la croissance est stimulée par certaines hormones naturelles de l’organisme. 

Ce traitement peut être prescrit à différentes étapes du parcours de soins : pour freiner la progression d’une tumeur, éviter une récidive, préparer une opération, ou même soulager certains symptômes dans les cas avancés.

Voici un aperçu des principaux cancers pouvant être traités, accompagnés ou stabilisés par une hormonothérapie :

  • Cancer du sein : très fréquemment hormonosensible (dans environ 60 à 70% des cas), il peut être traité par anti-œstrogènes, inhibiteurs de l’aromatase ou progestatifs, selon le statut hormonal et le profil de la patiente.
  • Cancer de la prostate : la testostérone favorisant la croissance tumorale, des anti-androgènes ou des analogues de la LH-RH sont utilisés pour bloquer sa production ou son action.
  • Cancer de l’utérus et de l’ovaire : certains sous-types peuvent répondre à des traitements hormonaux, notamment les progestatifs ou les inhibiteurs de l’aromatase chez la femme ménopausée.
  • Cancer de la thyroïde : l’administration d’hormones thyroïdiennes permet d’éviter une stimulation excessive de la glande résiduelle après une ablation et de prévenir les récidives.
  • Tumeur neuroendocrine : les analogues de la somatostatine (comme l’octréotide) permettent de contrôler les symptômes et de ralentir la croissance tumorale.
  • Leucémie, lymphome et myélome : des corticostéroïdes (comme la prednisone ou la dexaméthasone) peuvent être intégrés dans le protocole thérapeutique, pour leur effet anti-inflammatoire et anti-prolifératif.

Selon le type de cancer et le moment où le traitement est introduit, l’hormonothérapie peut donc jouer un rôle curatif, préventif ou palliatif, en complément d’autres approches (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, thérapies ciblées). L’indication est toujours posée après une analyse fine de votre situation, notamment via des examens biologiques et moléculaires permettant de détecter la présence de récepteurs hormonaux spécifiques sur les cellules tumorales.

Les différentes formes d'hormonothérapie disponibles

Les traitements pour le cancer du sein : Pour le cancer du sein hormonodépendant, plusieurs types de médicaments ont été développés : 

  • Les anti-œstrogènes, dont le plus connu est le tamoxifène, agissent en empêchant les œstrogènes de se fixer sur les cellules cancéreuses. 
  • Les anti-aromatases, particulièrement efficaces chez les femmes ménopausées, bloquent la production résiduelle d'œstrogènes dans les tissus périphériques. 

Ces traitements sont généralement administrés par voie orale, ce qui facilite leur prise quotidienne.

Les traitements pour le cancer de la prostate : Dans le cas du cancer de la prostate, les traitements hormonaux visent à réduire ou à bloquer l'action de la testostérone : 

  • Les analogues de la LH-RH diminuent la production de testostérone par les testicules.
  • Les anti-androgènes de nouvelle génération bloquent directement l'action de la testostérone sur les cellules cancéreuses. 

Ces traitements modernes permettent d'obtenir des résultats particulièrement encourageants, tout en minimisant les effets secondaires.

La durée et le suivi du traitement

Un traitement qui s’inscrit dans la durée pour limiter les récidives : La durée de l'hormonothérapie est déterminée en fonction de plusieurs facteurs : 

  • le type de cancer
  • son stade
  • les caractéristiques biologiques de la tumeur
  • la réponse au traitement

Si vous devez soigner un cancer du sein, le traitement s'étendra généralement sur une période de 5 ans minimum, parfois plus longtemps selon votre situation. La longue durée de ce traitement permet de réduire significativement le risque de récidive et d’améliorer vos chances de guérison à long terme.

Un suivi médical personnalisé : Un suivi régulier permet d'adapter le traitement en fonction de la réponse de votre corps, afin d'optimiser son efficacité. 

Les consultations médicales régulières sont l'occasion d'évaluer les bénéfices du traitement, de surveiller d'éventuels effets secondaires et d'ajuster, si nécessaire, les doses ou le type de médicament utilisé. 

Ce suivi personnalisé garantit l’efficacité du traitement, tout en vous assurant la meilleure qualité de vie possible.

Vivre au quotidien avec une hormonothérapie

La gestion des effets secondaires : Comme tout traitement efficace, l'hormonothérapie peut entraîner certains effets secondaires qu'il est important de connaître. 

Les plus fréquents incluent des bouffées de chaleur, de la fatigue, une prise de poids ou des douleurs articulaires.

Rassurez-vous, si vous souffrez de ces symptômes, l’équipe médicale est là pour vous aider à les apaiser. Vous êtes bien entouré·e dans cette épreuve ! 

Un accompagnement global : L'accompagnement ne se limite pas aux aspects médicaux. 

Des professionnels de santé aux diverses spécialités peuvent vous aider à supporter le traitement : des kinésithérapeutes pour soulager vos douleurs articulaires, des nutritionnistes pour adapter votre alimentation et des psychologues pour un soutien moral si nécessaire.

Cette approche globale vous permet de maintenir une bonne qualité de vie tout au long du traitement.

Les perspectives d'avenir de l'hormonothérapie

La recherche médicale permet d'améliorer, chaque année, l'efficacité de l'hormonothérapie. De nouvelles molécules plus ciblées sont en développement pour obtenir des traitements encore plus efficaces avec moins d'effets secondaires. 

Ces avancées constantes donnent beaucoup d’espoir quant à la prise en charge des cancers hormonodépendants et ouvrent la voie à des traitements toujours plus performants.

L'équipe médicale de Jinko peut vous proposer des solutions adaptées pour soulager ces désagréments : exercices physiques, techniques de relaxation, conseils nutritionnels personnalisés. N’hésitez pas à exprimer vos besoins et à prendre contact avec nos soignants pour qu’ils puissent vous proposer des soins de support sur mesure.

Sources :