Découvrez comment bien vivre l’arrêt de l’hormonothérapie : suivi médical personnalisé, soutien psychologique et conseils d’experts pour une transition réussie.
L’arrêt de l’hormonothérapie marque une étape importante dans le parcours de soins des personnes atteintes d’un cancer hormonodépendant.
Après plusieurs années à vivre avec l’hormonothérapie comme un compagnon de route, parfois rassurant malgré ses effets secondaires, son arrêt peut générer un sentiment de vide, voire d’insécurité. Il n’est pas rare d’éprouver une certaine appréhension face à l’absence de traitement actif, ou la peur d’une éventuelle récidive.
C’est une étape aussi symbolique que physique : elle marque la fin d’un cadre médical régulier et invite à se réapproprier son corps, son quotidien, et son avenir.
Ce moment peut s’accompagner de changements physiques, hormonaux et émotionnels qui méritent une attention particulière.
Amélie, infirmière et directrice de coordination chez Jinko vous livre ses conseils. Avec une approche progressive, un accompagnement adapté et quelques ajustements ciblés, il est tout à fait possible de favoriser une récupération en douceur et de maintenir une bonne qualité de vie.
Le retour progressif à l’équilibre hormonal : Après l’arrêt de l’hormonothérapie, l’organisme se réadapte progressivement sur plusieurs mois. Cette phase varie selon chaque patient et selon le type de traitement reçu.
Il est important de comprendre que le corps ne retrouve pas exactement l’équilibre hormonal d’avant le cancer. Avec le temps (parfois 5 ou 10 ans de traitement), les hormones naturellement produites par l’organisme ont évolué, tout comme le métabolisme. L’âge, la ménopause naturelle ou induite, ou encore d’autres traitements associés influencent cette nouvelle donne hormonale.
Dès les premières semaines, certains observent une diminution des bouffées de chaleur, tandis que d’autres ressentent une fatigue temporairement accrue. Ces variations sont normales : elles témoignent de la reprise d’une activité hormonale, mais dans un contexte physiologique différent. Ce nouvel équilibre, propre à chaque personne, nécessite parfois un peu de temps pour se stabiliser.
Les manifestations physiques courantes : Dans les six premiers mois suivant l’arrêt du traitement, plusieurs changements physiques peuvent être observés :
Bonne nouvelle : la plupart de ces manifestations s’atténuent au fil des mois, avec une amélioration notable après 3 ou 4 mois.
Pratiquer une activité physique adaptée : L’activité physique adaptée est une véritable alliée. Si vous ne l’avez pas fait pendant le traitement, sachez qu’il n’est jamais trop tard pour commencer. Les spécialistes recommandent de débuter par des séances courtes de 15 minutes, avec des exercices doux, comme la marche ou la natation.
Au fil des semaines, l’intensité et la durée peuvent être augmentées, selon vos sensations. Reprendre le sport doit se faire progressivement, en fonction de votre niveau d’énergie.
Cette activité régulière favorise non seulement la récupération physique, mais stimule également la production d’endorphines, bénéfiques pour le moral.
Retrouver un rythme de vie équilibré : Votre corps se réajuste et il est important d’être à l’écoute de ses besoins. Alterner les périodes d’activité et de repos est essentiel, notamment dans les premiers mois.
Si vous reprenez le travail, envisagez une reprise progressive, par exemple via un temps partiel thérapeutique. Cela permet de retrouver un équilibre social, tout en préservant votre énergie. Un coach professionnel peut vous orienter et vous aider à choisir la solution qui vous correspond.
L’essentiel est de ne pas se brusquer, mais d’avancer à son rythme !
Des consultations de surveillance essentielles : Le suivi post-traitement est souvent assuré par vos médecins habituels. Les consultations de surveillance sont généralement programmées tous les 3 à 6 mois la première année, puis de façon plus espacée les années suivantes.
Ces rendez-vous permettent :
Les examens sont ajustés en fonction de votre situation personnelle et de l’évolution de votre état de santé, pour une transition en douceur.
Un accompagnement thérapeutique global : Au-delà du suivi médical, différents professionnels de santé peuvent intervenir pour favoriser votre récupération. Les soins de support peuvent inclure :
Pendant cette période, vous n’êtes pas livré à vous-même. Votre équipe médicale vous accompagne et vous pouvez solliciter votre médecin dès que vous en éprouvez le besoin.
La gestion des aspects psychologiques : La dimension psychologique de la transition post-hormonothérapie mérite une attention particulière. Elle peut raviver des émotions fortes : anxiété, questionnement sur l’avenir, perception du corps en évolution. Ces sentiments sont légitimes et fréquents.
Cela 5 à 10 ans que vous cheminez avec la maladie et les traitements. Votre regard sur le monde et vos envies ont sans doute évolué, et c’est bien normal.
Un accompagnement psychologique peut vous aider à mieux comprendre ces changements et à développer des stratégies d’adaptation. Les groupes de parole et les associations de patients sont également de précieuses ressources pour partager son expérience et trouver du soutien.
S’appuyer sur son entourage : L’implication des proches joue un rôle clé dans cette période de transition. Il est important de communiquer ouvertement sur vos ressentis et vos besoins.
Ils peuvent vous aider en vous accompagnant dans vos activités quotidiennes, en vous soutenant moralement, ou même en étant présents lors de certaines consultations médicales.
Pensez aussi aux ressources dédiées aux aidants, qui leur permettent de mieux vous comprendre et de vous assister sereinement.
Repenser sa place dans la sphère professionnelle : Après plusieurs années de traitement, le rapport au travail peut lui aussi évoluer. Que vous soyez resté·e en activité ou non, la fin de l’hormonothérapie est souvent l’occasion de faire le point : envies de changement, perte de sens, besoin de rééquilibrer vie personnelle et professionnelle... ces questionnements sont fréquents.
Certains patients ressentent le besoin de ralentir, d'autres envisagent une reconversion ou souhaitent redonner plus de sens à leur métier. Dans tous les cas, il est essentiel de s’écouter, d’avancer à son rythme, et de ne pas hésiter à solliciter un accompagnement (bilan de compétences, coaching, cellule de retour à l’emploi, etc.).
Parler de ces sujets avec son employeur ou son médecin du travail peut également faciliter une reprise plus progressive et adaptée à vos nouvelles priorités.
Vers un nouvel équilibre : Parce que chacun vit cette transition à son rythme, Jinko vous accompagne avec des soins de support sur mesure.
Grâce à un suivi diététique, vous pourrez retrouver un équilibre alimentaire sans frustration, tandis qu’un programme d’activité physique adaptée vous permettra de reprendre en douceur sans vous épuiser.
Un soutien psychologique et sexologique vous aidera à mieux vivre les changements émotionnels et corporels, et des séances d’ostéopathie ou de kinésithérapie contribueront à soulager vos tensions et à améliorer votre bien-être.
Une infirmière élabore avec vous un plan personnalisé pour favoriser votre bien-être physique, émotionnel et mental. Ce plan est réajusté régulièrement afin de s’adapter à 100% à vos besoins au fil de votre évolution.
La fin de l’hormonothérapie marque le début d’une nouvelle phase qui nécessite patience et bienveillance envers soi-même. Même si cette transition peut sembler difficile, il existe de nombreuses ressources, et un accompagnement peut vous aider à avancer en toute sérénité.
En maintenant un dialogue ouvert avec votre équipe médicale et en respectant votre rythme, vous pourrez progressivement retrouver un équilibre et une qualité de vie optimale.
Besoin d’un accompagnement sur mesure ? N’hésitez pas à contacter une infirmière pour obtenir un bilan gratuit et échanger sur vos besoins. Chez Jinko, nous sommes là pour vous soutenir à chaque étape !